Mon parcours professionnel…

Après quelques années d’études comptables, me voici propulsé dans une entreprise du bâtiment, la SA RAVETTO, une entreprise locale, et qui pour l’anecdote avait fait appel à moi peu de temps auparavant pour remplacer la secrétaire en congés maternité…

 

 

Pour rebondir sur ce qu’avait dit un orateur dont j’ai oublié le nom, « La chance, ça n’existe pas, c’est la capacité de chacun à saisir les opportunités ».

J’avoue humblement que je ne sais pas ce qu’aurait pu être ma carrière, si justement je n’avais pas accepté ce poste provisoire de secrétaire. J’en profite pour rendre hommage à Dominique RAVETTO qui a bien voulu placer sa confiance en mes capacités et pouvoir m’exprimer dans mon métier.

10 ans se passent déjà pour entrer dans l’ère de l’informatique individuelle. La SA RAVETTO fusionne avec un grand groupe SAEE et je décide de partir en acceptant le poste de chef comptable dans une entreprise de Sidérurgie que me propose, par connaissance, le commissaire aux comptes qui gère le dossier. Après avoir satisfait au challenge que l’on m’avait fixé et l’informatisation de tous les services, je décide de partir une fois de plus vers de nouveaux horizons.

J’occupe le poste de Directeur Administratif et Financier d’un groupe familial composé de 3 filiales et une holding dont l’activité est principalement le bâtiment. En fait, je ne quitte pas cette grande « Famille » que je connais bien.

L’informatisation du groupe devient encore un enjeu et à la fois une grande réussite grâce également à un informaticien/programmeur compétent qui a su respecter le cahier des charges.

Les notions de prix de revient de chantier, de gestion des coûts directs, la valorisation de la marge brute sont puisées dans mes expériences et formations précédentes, telles que la méthode APROBA de l’époque.

Actif auprès de la chambre professionnelle, je rencontre des chefs d’entreprise qui tiennent un langage commun :

    • Je me sens isolé
    • Je vis un stress quotidien
    • Je manque de certitude
    • Je ne maîtrise pas ou plus ma situation
    • Je ne sais pas si ma tarification est bien adaptée
    • Mon carnet de commande est tendu
    • Je connais mes résultats que trop tardivement

En cette année 2000, je décide de devenir indépendant, de parcourir la région Bourgogne-Franche-Comté, et de promouvoir mes solutions de gestion au quotidien de ces chefs d’entreprise qui manquent de certitude.

Je me rapproche de la Société OPAL qui met à ma disposition des logiciels adaptés aux TPE et PME. La structure des moyens opérationnels me garanti une assistance technique et une évolution des outils.  Ses outils intègrent des options que je considère majeures.

Il sera ajouté un indicateur déterminant  « Indice Vision ». C’est élément que je considère comme fondamental et que j’ai créé et utilisé dans mes fonctions antérieures, va donner naissance à l’application « Gryfon » qui sera donc une marque blanche de l’application OPAL.

Ma clientèle est d’une grande diversité d’activité que ce soit industriel ou artisanal. Néanmoins, j’aborde des métiers qui ont des spécificités avec des logiciels de pointe. Sans solution disponible, j’ai de ce fait en 2017, créé une application SISTEM IV qui permet d’implanter une solution de gestion, de prise de décision sans remettre en cause les applications déjà existantes et en place.

Cet outil est développé sur Visual Basic et fonctionne donc sur la plateforme Microsoft. Fort de cette expérience, l’application va être exploitée en mode SAAS pour une plus grande souplesse d’utilisation et s’intégrer à d’autres développements futurs.

Je vous invite à consulter la page qui traite de ce sujet sur le lien ci-dessous.

SISTEM IV – Logiciel de gestion et d’optimisation de résultat

L’informatique individuelle n’es pas si éloignée que cela, j’ai été très tôt intéressé par la bureautique et j’ai pris l’initiative de prendre des cours de dactylographie. La salle de cours ayant peu de moyens pour renouveler le parc de matériels, j’ai appris la dactylographie sur des machines mécaniques de marque Japy. Je peux vous dire que je faisais figure de verrue au milieu d’un groupe de jeunes femmes. Il y avait toute une méthodologie progressive pour acquérir une certaine dextérité dans la frappe de mots qui n’étaient pas choisis au hasard.

La programmation informatique

Nous avions découpé dans une boîte à chaussure le fond, et l’on glissait le cadre sous le clavier pour ne pas pouvoir percevoir les touches. Le but principal étant de pouvoir taper un texte avec ces dix doigts sans regarder le clavier. L’expression taper ou frapper étant appropriée puisqu’il fallait frapper une touche sur un rouleau en caoutchouc entre lesquels s’intercalaient un ruban encreur et la feuille de papier…

J’ai un peu « poussé le bouchon » jusqu’à passer des concours. Le meilleur score que j’ai pu obtenir était 35 mots/minute.

Il n’empêche qu’à ce jour, je tape toujours avec mes dix doigts sans quitter des yeux le texte à retranscrire. C’est un gain de temps considérable et d’une grande facilité.

J’aurais aimé jouer du piano avec la même aisance. Aller savoir pourquoi, je n’ai pas réussi dans ce domaine.

C’est étonnant comme on peut conserver des expressions sans se souvenir, ou connaître ces origines. On continue de dire que l’on tape un texte sur un clavier d’ordinateur !

Il est apparu ensuite les machines électriques et spécifiquement une machine révolutionnaire de marque OLIVETTI qui n’avait plus un panier avec des bras à levier, mais une boule sur laquelle était incrustés tous les caractères. C’était assez bruyant ; de même qu’il n’y avait plus de chariot, mais la sphère qui se déplaçait.

La différence, c’est que l’ordinateur exécute la tâche avec une rapidité sans commune mesure avec votre propre cerveau.

C’est tout de même magique de voir que les instructions que vous avez écrites dans un langage machine peuvent être exécutées sans erreurs pour peu que vous ayez prévu toutes les probabilités. Un ordinateur ne se trompe jamais, c’est le programmeur qui n’a pas imaginé une hypothèse qui provoque l’erreur et que l’on appelle communément un « bug ».

Un « bug » est donc une erreur de programmation qui empêche le programme d’arriver à la fin de ses instructions.

Si mes connaissances en gestion de production et de gestion s’étoffent, l’informatisation de l’entreprise de sidérurgie m’amène à utiliser les premiers langages de programmation dite « objets ».

Ça été une découverte passionnante, cette capacité à déterminer un chemin directeur que la machine exécute sans relâche avec une ponctualité et une précision absolue.

Je me souviens que mon premier programme était de valider une « commande », d’en encaisser le prix et de rendre la monnaie.

Ça semble anodin comme ça, mais lorsque vous réalisez votre ordinogramme qui est censé gérer toutes les situations possibles, on s’aperçoit très vite que le plan de travail est rapidement colossal.

Je préciserai qu’à cette époque, je ne réalise pas les lignes de programme. Des modules sont existants avec la possibilité d’y apporter des modifications pour répondre aux besoins spécifiques. Tous les services sont alors informatisés avec quelques particularités.

Il fallait être relativement bien entraîné et avoir un texte bien préparé. Car les fautes de frappes ne pardonnaient pas ; quand bien même on ajoutait du blanc sur la faute, c’était loin d’être esthétique et acceptable, il fallait refaire tout le document.

Et puis être bon en français et en orthographe était un impératif. Il n’y avait pas de correcteur automatique.

J’ai pu voir toute l’évolution de la micro-informatique. L’entreprise dans laquelle j’ai commencé à exercer mon métier de comptable était férue des nouvelles technologies.

C’est ainsi que j’ai pu voir des calculateurs associés à une machine à écrire  Comme cette OLIVETTI P603, pour traiter les écritures comptables et les salaires.

Les données étaient mémorisées sur des cartes magnétiques. Chaque compte comptable avait sa carte associée. Pour autant les seules données qu’il y avait dessus étaient le numéro de compte, sa désignation, le cumul débiteur , le cumul créditeur et le solde. Faire une balance comptable était déjà des plus pratique.

Puis l’entreprise a investi dans un ordinateur LOGABAX qui selon ma mémoire était une marque française, ce n’était pas encore le PC tel qu’on le voit aujourd’hui. Il possédait une unité centrale, un écran et une unité de disque amovible. Le mode opératoire était très spécifique et devait être régi par un langage de programmation qui lui était propre.

Ce dont je me souviens, c’est qu’il fallait une pièce entière à lui consacrer avec une moquette antistatique. Car le moindre frôlement qui déclenchait une décharge plantait le système. Il fallait réinitialiser l’ensemble.

Les disques étaient intégrés dans un boîtier avec un verrouillage. Contrairement aux disques durs qui sont fabriqués dans des chambres blanches, ceux-ci étaient visibles.

Par contre, une fois installé dans le système de lecture, il fallait attendre au moins deux minutes pour que la vitesse de rotation soit atteinte et stabilisée.

Je ne suis pas sûr qu’ils avaient une capacité de stockage supérieure aux disquettes que l’on retrouvera plus tard. Au cours de cette nouvelle installation, j’avais rédigé mon premier cahier des charges pour que le besoin exprimé soit traduit de manière scrupuleuse par l’informaticien en charge de la programmation.

Je dois dire qu’en toute modestie que ce fut une réussite. Je n’étais pas encore programmeur, mais ma connaissance de la logique informatique et les exigences de la direction en termes d’objectif ont été un pont essentiel pour mener à bien la mission.

L’analyste-programmeur avait décelé en moi mon implication et ma volonté d’acquérir des connaissances dans ce domaine. Il m’avait donné un prototype PC dans un caisson métallique, je l’avais installé dans un meuble bureau. Nous étions en train de pénétrer dans l’ère de la micro-informatique avec l’apparition du langage « BASIC » de Microsoft.

Mon patron Dominique RAVETTO avait sans retenue aucune accepté que je prenne des cours de programmation informatique à la cellule informatique de la chambre de commerce.

Ça été une découverte passionnante, cette capacité à déterminer un chemin directeur que la machine exécute sans relâche avec une ponctualité et une précision absolue.

Je poursuis dans mes connaissances en informatisant avec le groupe de société du bâtiment (3 filiales et une holding), là encore avec un cahier des charges que j’élabore et que j’étoffe. Cette fois, je suis dans l’installation d’un AS400 IBM couplé avec des postes PC, c’est le début de l’environnement Windows, je ne sais plus quelle désignation avait cet environnement, ce que je me souviens par contre c’est qu’Excel comme on l’appelle maintenant, se nommait « Multiplan ».

Je me souviens de mon premier rapport de gestion auprès de la Direction avec la remarque suivante :

« Je pilotais mon entreprise avec un tracteur, j’ai le sentiment d’avoir à présent en mains une Rolls Royce »

C’était une réelle satisfaction pour moi et mon assistante, compte tenu de l’énorme travail que nous avions fourni.

Je découvre tout de même qu’en si peu d’années l’évolution a été très rapide.

Je constate malgré tout que s’en être un analyste programmeur, mais en ayant des connaissances dans ce domaine, vous appréhendez le métier de gestionnaire d’une tout autre manière, je dirais même avec des atouts indéniables.

Je me suis aperçu que bien souvent les logiciels apportaient des solutions techniques propres au métier, mais de loin permettaient d’exploiter des solutions de gestion qui sont pour le moins vitales.

Récemment, j’ai voulu apporter à un garagiste automobile une réponse à ses questions en termes de situation économique quotidienne. Il s’est avéré que même si ses pièces détachées présentaient un prix d’achat et prix de vente conseillé, il était impossible de récupérer, lors de la facturation ou dans les éléments statistiques, la marge brute réalisée.

Si l’évolution technologique avance à grands pas, je ne vois pas dans ce domaine de la gestion une prise de conscience significative. L’impacte du système comptable est bien encré et considéré comme étant la solution ultime pour gérer une entreprise.

Et pourtant, on sait bien que les résultats interviennent environ 14 mois après le début de l’exercice et c’est souvent trop tard pour réagir ou redresser la barre.

Le système Gryfon détrône les logiciels commerciaux et comptables en place. Hors les spécificités techniques de l’entreprise ne le permettent pas toujours.

D’où l’idée de la création DE SISTEM IV qui est un logiciel qui s’intercale dans les solutions en place et qui apporte des réponses en terme d’objectifs, de validation d’une affaire rentable ou non, de la connaissance de sa situation économique en temps réel.

Chaque évènement nouveau majeur est analysé pour vérifier les répercussions que cela implique.

L’outil est développé sur une plateforme Microsoft en Visual Basic, peu coûteux, pour autant très efficace.

Vous souhaitez en savoir plus, cliquer sur le bouton ci-dessous.

Travail du bois…

Je suis un passionné du travail du bois, déjà pour son toucher, son veinage, sa facilité de mise en œuvre et son odeur bien particulière. Pourtant, mon intérêt pour les chiffres, les mathématiques, mon prix en « calcul » (C’est d’époque) ont conduit sûrement mes parents à m’orienter vers le métier de comptable. Je ne sais pas à l’époque si j’aspirais pour autant à vouloir être menuisier ébéniste. Il est vrai par contre qu’avec la bande de gamins qui résidaient dans le château, nous débordions d’imagination pour fabriquer les carrioles à partir de planches de récupération en tout genre, de caisse en bois et de roues de poussettes usagées. Et pardon, mais les roues de devant étaient orientables avec une double ficelle qui permettait de se diriger. Nous poussions le détail jusqu’à fixer des bouchons de champagne pour simuler les feux rouges.

 

La passion du travail du bois (Suite)

J’ai cherché au plus profond de moi-même pour comprendre ce qui m’avait insufflé ce désir ardant de modeler le bois.

Avec la découverte de la génétique, il est tentant d’essayer de trouver nos origines dans notre ADN, lequel est l’héritage de nos parents et nos descendants successifs.

J’ai été étonné de voir des poussins élevés à part de leur parent qui commençaient à gratter le sol de leurs pattes de façon si particulière,  sans apprentissage aucun. Nous avons donc bien un héritage qui se dissimule en nous.

Mon père était bon bricoleur, mais plutôt orienté vers la mécanique. Mon grand-père maternel était électricien à l’Arsenal, mais il devait déployer une énergie colossale pour subvenir aux besoins de ses 14 enfants. Il entretenait les terres du Château du Général et Comte DE COINTET, et pouvait ainsi profiter de la ferme dans laquelle il élevait des lapins, des volailles.

Il avait un immense jardin dans lequel il récoltait les légumes toute l’année. Les parcelles de terre ont bien souvent un nom et la ferme était plantée sur les terres du Polygone. Étrangement, j’ai appris, bien plus tard, que le lieutenant NAPOLÉON s’entraînait au tir au canon sur ces terres. Un récit d’un de ses camarades de régiment est archivé au musé et consultable sur internet.

Vers l’âge de 5-6 ans, j’ai été élevé par mes grands-parents sur une période que j’ai du mal aujourd’hui à estimer. Il me reste des souvenirs profonds durant cette période. La cheminée avec le gros fourneau à bois ou ma grand-mère préparait les repas. L’évier dont les eaux se déversaient à l’extérieur, les pommes de pin pour allumer le feu que l’on allait ramasser dans le parc, la fontaine du château pour récupérer l’eau au quotidien qui possédait une grande roue avec une chaîne et des galets ronds  en caoutchouc. Ils étaient positionnés de manière régulière par intermittence. J’avais grand-peine à donner suffisamment d’élan à cette roue pour faire monter l’eau. Quand l’eau sortait du dégueuloir, c’était toujours une vraie victoire avec un immense plaisir.

Je remplissais quelques seaux que je déposais dans une petite remorque. Il fallait faire relativement vite pour ne pas désamorcer la fontaine.

Mon grand-père parfois « attelait » cette remorque à sa mobylette et m’emmenait à la ville au cinéma l’Empire. Mais plus que tout, ce que je retiens, ce sont toutes les odeurs qui emplissaient mes sens.

L’odeur du foin en haut dans la grange ; la pâtée pour les lapins faite de pomme de terre fraîchement cuite, écrasée et   mélangée avec du son. Ça sentait si bon que l’on avait envie de manger dans la gamelle. Le poulailler ou chaque jour était un éternel recommencement de la traditionnelle fête de Pâque.

Il y avait aussi la serre accolée au mur de la maison, il fallait descendre quelques marches. Il s’y étalait des rayonnages sur lesquels trônaient des pots en terre cuite de toutes dimensions. Le soleil caressait la peau à travers les vitres verticales. Les semis et les fleurs exaltaient leurs senteurs dans cet environnement confiné.

Pour autant, chaque fois que je pénétrais dans cette serre, il y régnait un silence, que seules quelques abeilles qui avaient trouvé un passage, pouvaient troubler par leur vrombissement. J’avais l’impression qu’il s’y installait toujours les mêmes arômes.

Sous le petit hangar à côté de la brouette régnait un monstre prêt à s’activer dans l’effort pour préparer la terre aux plantations.

La brouette de grand-père

Il suintait du carter, un peu d’huile moteur et ici et là, sur les pièces en mouvement, de la graisse jaune et épaisse avec une odeur très caractéristique. Il s’agissait du motoculteur que mon grand-père maîtrisait tel un fauve en furie. Ce monstre mécanique me paraissait énorme et m’intimidait lorsqu’il le mettait en route.

Il enroulait un cordeau sur le volant moteur, et de toutes ces forces, tirait sur ce cordeau pour le mettre en marche. Il arrivait à cet engin de se montrer récalcitrant et se mettait à toussoter, lâchant quelques bouffées de fumée… Une fois en route, il se mettait à tourner dans un bruit étourdissant.

Mon grand-père était un homme d’une forte stature, il parlait peu pour ce que je me souvienne, mais semblait très autoritaire. Je le craignais quelque peu. Comme il travaillait beaucoup, il portait toujours une salopette, cirée par endroit par la crasse de son labeur.

Il y avait à la maison encore quelques-unes de mes tantes. À table, il y régnait le calme et le silence. Ma grand-mère a constamment mangé debout près du fourneau. Sans doute qu’assumer le service pour 14 enfants lui donnait que peu de temps pour elle-même.

Il était né une légende ; il était dit que lorsque grand-père fermait son couteau, le repas était terminé, mais j’avoue ne pas avoir de certitude sur ces propos.

Pourquoi dans ce récit mon grand-père occupe-t-il une place prépondérante ?

Parce que dans ce qui va suivre, vous allez découvrir comment cet homme, à l’allure déterminée, et d’une certaine froideur, a contribué à me donner l’envie et le goût de faire des choses de mes mains.

Nous vivions avec maman dans un deux- pièces dans le sous-sol d’un café. Il n’y avait pas de confort, tout juste l’eau courante. Il y trônait dans la cuisine une cuisinière en fonte avec autour une barre de protection en laiton. Le café, comme bien souvent, faisait également office d’épicerie et d’accessoires culinaires.

En fin de semaine, dans une salle dédiée, les hommes du village venaient « Taper » le tarot. Sur les tables se trouvaient les tapis verts feutrés et du vin rouge dans des verres renflés. L’ambiance était tonitruante, les paris y allaient bon train et se faisaient avec des jetons et quand il n’y en avait pas assez, ils ajoutaient des pièces de 1 centime.

Pendant la journée, alors que tout était devenu calme, je passais dans cette salle où régnaient encore les exhalaisons des verres de vin. Je trillais le fond des bols à jetons pour récupérer les pièces de 1 centime qu’ils avaient pu oublier et j’allais m’offrir un caramel mou.

Les caramels se trouvaient sur le comptoir dans un grand bocal transparent. Ils étaient soigneusement emballés dans un papier coloré. Dans l’emballage, il arrivait qu’il soit noté « gagnant », ce qui me donnait droit à une nouvelle confiserie gratuite. J’imagine que la propriétaire du café Madame LIOTET devait esquisser un léger sourire et s’amuser devant cette scène très touchante.

Maman avait acheté à moi et à ma sœur deux cuillères en bois. On se contentait de peu en ces temps passés pour se distraire.

Et puis est venu le jour de mon anniversaire. Je n’ai pas le souvenir que l’on recevait du monde dans cet appartement. Est apparu alors mon grand-père avec dans ses bras une brouette en bois dont la dimension était adaptée à ma taille et la copie conforme de celle qu’il avait au jardin. Il l’avait peinte de couleur verte et les poignées préformées pour ma poigne, de couleur blanche.

La roue en bois avec ses gros rayons était cerclée de métal.

C’était un émerveillement de voir cet objet, et j’avais bien conscience qu’il l’avait fabriqué de ses mains. J’allais pouvoir mimer les tâches du jardin.

Mais plus encore que la joie d’avoir ce présent, je découvrais qu’il avait pensé à moi. Qu’il avait passé du temps à confectionner ce bel ouvrage et qu’au fond derrière ce personnage à l’allure autoritaire, il y avait un grand cœur.

N’y aurait-il pas derrière chaque objet que l’on réalise avec passion, avec ardeur, avec la joie de s’exprimer dans quelque chose ; n’y aurait-il pas un peu de notre âme…

Il était donc tout naturel que je nomme ma pièce de travail, « L’atelier du Polygone ». C’est rendre à mon grand-père un hommage bien mérité.

L’Aquaponie au jardin

Passionné de jardin floral, je me suis attardé par hasard sur un article sur internet traitant de l’aquaponie qui me semblait être une méthode de culture potagère très intéressante, potager que je n’avais pas dans mon jardin. La méthode gomme tous les inconvénients de la culture maraîchère traditionnelle. Les principaux étant, pas de désherbage fastidieux, pas de mal de dos, pas de bêchage ou retournement de la terre, pas d’apport d’engrais chimique ou autre, pas de pesticide, pas de corvée d’arrosage, réduction de la surface de culture à production égale, etc. Mais en plus une petite part de notre contribution pour le bien-être de la planète.

 

L’Aquaponie

Comme beaucoup de consommateurs, j’aspire à une nourriture saine garante d’une bonne santé. L’aquaponie est en vogue, et l’on trouve de plus en plus d’articles sur le web. Je me suis mis au défi à partir d’expériences partagées sur internet de créer un ensemble de culture Aquaponique.

Mais qu’est-ce que l’aquaponie précisément. Il s’agit d’un ensemble de bacs de culture rempli de billes d’argiles où vont croître vos plantes. Dans ces bacs va circuler de l’eau en permanence chargée de nutriments. Ces nutriments seront apportés par un traitement naturel des eaux stockées dans un bac, un bassin… où seront élevés des poissons. L’idéal des truites ou tout autre poisson comme des poissons rouges, des carpes Koïs, des Tilapias…

Comment génère-t-on des nutriments pour les plantes et notamment le nitrate. De manière très schématique, les poissons grâce à leur déjection vont générer de l’ammoniaque dans l’eau. L’eau est filtrée et traitée comme pour le principe des Aquariums. L’ammoniac est nocif pour les poissons.

Un premier filtre pour débarrasser des impuretés grossières puis une deuxième filtration pour récupérer les fines particules et un passage devant une lampe ultraviolet pour éviter la formation d’algue.

Nous dirons que cette première phase est une filtration mécanique. L’eau passe ensuite dans un réservoir où sont installées des bio balles dans lesquelles des bactéries vont se développer.

Une première famille de bactéries va transformer l’ammoniac en nitrite (Toujours nocif pour les poissons) et une deuxième famille de bactérie va transformer les nitrites en nitrate. Cette eau filtrée et récupérée dans un bac va circuler dans les bacs de culture.

On pourrait croire que cela nécessite de l’entretien, sachez que pour ce qui me concerne, je nettoie l’ensemble une fois par an. Petit bémol, ne pas élever de carpe « Amour » qui sont dites « Herbivore » parce que ça génère énormément de déchet.

J’ai passé 3 années de conception, de construction, d’installation et de réglage pour obtenir un fonctionnement totalement autonome. Je vais passer à la mise en place, prochainement, d’un élevage de truites. Pour avoir une petite idée, si vous mettez en élevage une centaine de truitelles en septembre, vous obtenez des truites portions pour le mois de juin suivant, soit environ 30 kg. Alors si vous voulez profiter de mon expérience, de conseils complémentaires et de gagner du temps dans la mise en place d’un tel projet, cliquer sur le bouton ci-dessous.

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